19世紀フランス象徴派の代表的詩人 マラルメ

2021.10.07

Né le 18 mars 1842 à Paris, Etienne (Stéphane) Mallarmé est le fils de Numa Mallarmé, fonctionnaire, et d’Elisabeth Desmolins.

 

フランス象徴派の師と仰がれた詩人、マラルメ

Bien que médiocre élève, Mallarmé obtient son baccalauréat en 1860. Après des études à Londres il se rend à Tournon et débute une carrière d’enseignant. Ce premier pas dans l’enseignement signera pour lui le début de « l’abrutissement »[1]. Mallarmé continuera d’enseigner jusqu’à sa retraite en 1893.

Mais l’enseignement est loin d’être la chose qui le passionne le plus. C’est la littérature et la poésie qui est pour ainsi sa raison de vivre. Mallarmé organise d’ailleurs des salons tous les mardi soir dans sa maison. Ces réunions, très prisées par les intellectuels parisiens, attiraient, entre autres, les écrivains W.B. Yeats, Rainer Maria Rilke, André Gide, Paul Verlaine, Paul Valéry, Oscar Wilde et, les peintres Redon, Whistler, Renoir, Degas, Monet ainsi que le sculpteur Rodin. Ceux qui y participaient étaient plaisamment appelés « Mardistes ».

À cette même période se développe un nouveau mouvement en réaction au naturalisme et au Parnasse : le Symbolisme. Verlaine et Rimbaud, après Baudelaire, en sont les plus dignes représentants mais c’est Mallarmé qui en sera le chef de file. Cette nouvelle donne poétique est un tournant esthétique. Alors que la poésie française avait traditionnellement respecté des conventions assez strictes en matière de rimes, de mètres et de thèmes, Mallarmé et ses contemporains vont bouleverser tout cet héritage et s’écarter de ces traditions. Ils s’emploieront à détourner la syntaxe de son usage conventionnel à l’aide de figures condensées et parcellisées. Ce n’est, d’ailleurs, pas pour rien que l’œuvre de Mallarmé a souvent été qualifiée de difficile et d’obscure. Son ultime œuvre, « Un coup de dés jamais n’abolira le hasard », ne dérogera pas à la règle et explorera toutes les possibilités qu’offre le langage. Au sujet du poème, Paul Valéry proclamera : « il a essayé d’élever une page à la puissance du ciel étoilé. » Peut-être y est-il arrivé ?

マラルメの美学

Mallarmé publie son premier poème « Placet » dans la revue française Le Papillon en 1862. Les premières tentatives versifiées de Mallarmé sont encore bien sages mais au travers d’elles se profile l’ombre des Fleurs du Mal de Baudelaire dont la lecture marquera durablement le poète et lui donnera un nouveau cap et un nouvel élan poétique.

C’est en 1866, après une effroyable crise intérieure que Mallarmé décide de sacrifier la représentation du réel en faveur d’un art de la suggestion et de l’analogie chères aux « Correspondances » de Baudelaire. Mallarmé s’exprima en ces termes pour définir et défendre sa nouvelle conception : « Nommer un objet, c’est supprimer les trois-quarts de la jouissance du poème qui est faite de deviner peu à peu ; le suggérer, voilà le rêve »[2]. Ainsi Mallarmé forme le projet de « céder l’initiative aux mots »[3], leur attribuer une primauté, et ambitionne de « peindre non la chose, mais l’effet qu’elle produit »[4].

La poésie de Mallarmé est donc démantèlement de la syntaxe (asyndète, ellipse, anacoluthe) et des règles qui régissent la langue et, plus particulièrement, le langage poétique.

マラルメのリズム

Cette volonté de rendre quelque chose de l’objet évoqué est perceptible dans le rythme. Il dira : «Je crois que toute phrase ou pensée, si elle a un rythme, doit le modeler sur l’objet qu’elle vise et reproduire, jetée à nu, immédiatement, comme jaillie en l’esprit, un peu de l’attitude de cet objet quant au tout. La littérature fait ainsi sa preuve : pas d’autre raison d’écrire sur du papier.»[5]

Plusieurs exemples illustrent explicitement cette tentative. Nous pourrions nommer le « Cantique de saint Jean »[6] dans lequel les vers de six syllabes évoquent l’idée de la décollation[7]. Chaque strophe se termine en effet par un vers de quatre syllabes créant un effet de coupure et suggérant le cou coupé de Saint Jean. Les vers syncopés du « Billet (à Whistler) »[8] miment les pas de la danseuse.

Le « Coup de dés »[9] est aussi un bel exemple de l’usage du rythme. Dans le « Coup de Dés » il tente de rendre sensible la pensée au bord de la noyade et aux prises avec la houle de l’absence de sens et le déferlement de l’absurde en multipliant les potentialités rythmiques au moyen d’effets typographiques et de disposition.

 

マラルメの好んだ難解さ、詩的リズムに浸ってみよう

La poésie de Mallarmé est une langue singulière où chaque mot est individualisé afin de pouvoir façonner et offrir une vision toute aussi singulière du monde. L’énoncé n’est plus ordonné mais fragmenté, imposant ainsi une lecture multidimensionnelle semblable aux tableaux cubistes.

L’obscurité de Mallarmé est souvent regardée comme un repoussoir mais pour entrer dans la poésie de Mallarmé, de toute poésie pourrions-nous dire, nul besoin de la comprendre, on peut facilement se laisser porter par les mots et les éprouver dans leur musicalité et leur plasticité. S’enivrer des mots et de leur rythme comme on s’enivre d’un bon vin.

 

yxのソネ(原題:Sonnet en X)を読んでみよう

Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L’Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore

Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx
Aboli bibelot d’inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s’honore.)

Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,

Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l’oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.[10]

[1] https://www.pileface.com/sollers/spip.php?article1288&var_mode=calcul
[2] S. Mallarmé, Réponse à l’enquête de Jules Huret sur « L’Évolution littéraire », dans L’Écho de Paris (1891), cité dans P. Bénichou, Selon Mallarmé, Paris, Gallimard, 1995, p. 40-41.
[3] https://fr.wikisource.org/wiki/Vers_et_Prose_(Mallarm%C3%A9)/Divagation_premi%C3%A8re
[4] S. Mallarmé, Correspondance I, À Henri Cazalis, Lettre LXIV, 1864, p. 137.
[5] S. Mallarmé, Correspondance I, À Mauclair, 1897, p. 635
[6] https://fr.wikisource.org/wiki/Po%C3%A9sies_(Mallarm%C3%A9,_1914,_8e_%C3%A9d.)/Cantique_de_Saint_Jean
[7] https://fr.wikipedia.org/wiki/La_D%C3%A9collation_de_saint_Jean-Baptiste_(Le_Caravage)
[8] https://fr.wikisource.org/wiki/Po%C3%A9sies_(Mallarm%C3%A9,_1914,_8e_%C3%A9d.)/Billet_%C3%A0_Whistler
[9] https://fr.wikisource.org/wiki/Un_coup_de_d%C3%A9s_jamais_n%E2%80%99abolira_le_hasard_(%C3%A9dition_monospaced)
[10] https://fr.wikisource.org/wiki/Po%C3%A9sies_(Mallarm%C3%A9,_1914,_8e_%C3%A9d.)/%C2%AB_Ses_purs_ongles_tr%C3%A8s_haut_d%C3%A9diant_leur_onyx_%C2%BB

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